Nouvelles et mises à jour
Nouvelles et mises à jour
Aujourd’hui on parle de termes un peu plus techniques mais d’une haute importance pour nos ponts couverts. J’ai tenté de résumer un document de 82 pages en 3 petits paragraphes pour en tirer l’essentiel. On parle ce matin de la méthode d’évaluation patrimoniale d’un pont couvert. Par cette évaluation, chaque pont se voit attribuer une note à partir de différents critères, un peu comme une compétition olympique. Regardons cela d’un peu plus près.
Je vous invite à télécharger gratuitement le document ci-bas en format PDF. Il contient les renseignements complets sur cette méthode d’évaluation ainsi que les critères détaillés sur lesquels les ponts sont évalués.
Cliquez ici pour consulter le document
En résumé
Jusqu’en 2002, le ministère des Transports du Québec ne disposait d’aucune méthode lui permettant de caractériser les vieux ponts (couverts ou non) en vue d’en dégager le caractère patrimonial. Il s’en remettait au meilleur de la connaissance de l’un et de l’autre pour mesurer ses interventions sur les ouvrages historiques et au gré des pressions exercées par le milieu. Afin de pratiquer une gestion avertie de ce capital patrimonial et d’éviter l’altération ou la disparition de beaux spécimens de l’histoire et des techniques des ponts québécois, le Ministère a implanté son propre outil, une grille d’évaluation, lui permettant de déterminer objectivement l’indice patrimonial d’un pont.
L’indice patrimonial d’une structure obtenu à la suite d’une évaluation est le coeur de l’évaluation patrimoniale. Cet indice est connu par l’acronyme IPS. Le pointage final obtenu au cours d’une évaluation patrimoniale est divisé par 1,5; la somme des points est ainsi ramenée à une valeur sur 100, devenant l’IPS. La cote maximale de l’IPS est donc de 100.
Le Ministère fixe trois classes d’indices patrimoniaux :
Élevée : lorsque la valeur de l’IPS est de 60 et plus;
Moyenne : lorsque la valeur de l’IPS est de 40 à 59;
Faible : lorsque la valeur de l’IPS est inférieure à 40.
CRITÈRES DE LA GRILLE D’ÉVALUATION PATRIMONIALE
01 – Types et sous-types de ponts
02 – Concepteur
03 – Constructeur
04 – Longueur des travées
05 – Caractéristiques générales
06 – Degré d’authenticité
07 – Ancienneté
08 – Importance historique
09 – Qualité du paysage
10 – Potentiel de mise en valeur
11 – Intérêt du milieu pour la conservation
À titre d’exemple, le ministère des Transports, division de l’Abitibi-Témiscamingue , vient de publier une évaluation patrimoniale des ponts couverts encore en place dans cette région du Québec. Pour pouvoir visualiser une grille dûment remplie, je vous propose celle du pont Émery-Sicard, qui surprise, a obtenu la meilleure note au classement. Quand on sait que ce pont est présentement fermé a la circulation et qu’on étudie différents scénarios pour sa réfection, il sera intéressant de voir vers quelle avenue se tournera le Ministère.
Indice patrimonial : 75
En terminant, rappelons que la semaine dernière, on annonçait la possibilité de sacrifier la valeur patrimoniale du pont Émery-Sicard pour accélérer sa réouverture. On se laisse donc aujourd’hui sur cet article.
Prête à sacrifier du patrimoine pour rouvrir le pont Émery-Sicard
par Martin Guindon
La Ville d’Amos n’écarte pas la possibilité de sacrifier un peu de la valeur patrimoniale du pont couvert Émery-Sicard, dans le quartier St-Maurice-de-Dalquier, si cela peut permettre d’assurer sa réouverture. Elle invite aussi la ministre des Transports, Julie Boulet, à presser le pas dans ce dossier.
Le pont est fermé de puis le 9 octobre 2007, en raison du haut niveau d’insécurité résultant de la détérioration de sa structure. Le ministère des Transports (MTQ) a confié le mandat à la firme Stavibel d’élaborer des scénarios pour sa restauration, en priorisant la dimension patrimoniale de la structure. Il l’a retournée à la table à dessin, en février, pour trouver des alternatives moins coûteuses, quitte à en réduire un peu la valeur patrimoniale. «Si le ministère des Transports est prêt à mettre un beam d’acier pour solidifier la structure et permettre ainsi la réouverture du pont à la circulation, on pourrait être en faveur. L’important, pour nous et nos citoyens de ce secteur, c’est la réouverture du pont. On pourrait par exemple cacher le beam d’acier avec du bois», affirme le maire suppléant Léandre Paré. La Ville veut surtout éviter que le MTQ retarde ou pire, décide de ne pas restaurer le pont en raison des coûts prohibitifs que ça pourrait représenter. Cette fermeture ferait subir de graves préjudices aux citoyens de ce quartier, tant au niveau économique que social, alors qu’il faut effectuer un détour de près de 80 km pour se rendre d’un côté à l’autre du pont. «Ça fait quelques séances que l’on reçoit la pression de nos citoyens, qui veulent qu’à notre tour on fasse pression sur le ministère. C’est ce que nous faisons. Il faut que cet te situation soit réglée cet été, pour qu’à l’automne l’agriculteur n’ait pas à assumer une nouvelle fois ce détour insensé. C’est la même chose pour les familles qui sont séparées par le pont. On comprend que ça ne pouvait être réglé l’an dernier, mais ça doit se faire cette année», estime Léandre Paré.
Source : Le Citoyen de l’Harricana, dimanche le 22 mars 2009
mercredi 25 mars 2009
Méthode d’évaluation patrimoniale d’un pont couvert... et Émery-Sicard