Blogue sur les ponts
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Le cas du pont Alphonse-Normandin est encore revenu sur le tapis cette semaine dans un quotidien abitibien. Un comité formé de citoyens de St-Dominique-du-Rosaire aimerait bien relocaliser ce pont pour créer un centre d’interprétation sur les ponts couverts. L’idée est excellente, mais un tel projet est tout à fait réalisable en laisant le pont sur son site actuel. J’en profite pour publier des photos fraîches du pont Alphonse-Normandin prises il y a 3 semaines lors de mon voyage en Abitibi. Vous trouverez beaucoup plus de photos sur la page du pont Alphonse-Normandin. Je joins également l’article en question paru plus tôt cette semaine.
Voici le pont Alphonse-Normandin, un pont couvert qui fait bien jaser en ce moment principalement puisque sa limite de charge fixée à 8 tonnes prive une résidence de certains services qui nécéssitent des véhicules excédant ce poids.
En juillet, l’herbe dans le champ voisin du pont est relativement haute alors il est plus difficile de s’y avancer. Malgré tout, les bonnes photos sont possibles.
J’aime beaucoup ce pont couvert construit en 1950 sur le chemin Lavoie de St-Dominique-du-Rosaire. Il rappelle le souvenir d’un pionnier arrivé dans la région en 1923.
À l’intérieur, il n’y avait pas de changement depuis ma dernière visite. Il faut dire que ce pont couvert est relativement isolé et qu’il recoit peu de visiteurs, le rang se terminant en cul-de-sac.
Les plus fins observateurs remarqueront que les treillis de la ferme Town sont fixés à l’aide de 4 clous au lieu des 5 habituels.
J’ai été très surpris de voir à quel point le niveau de l’eau était haut dans la rivière Davy puisque qu’il est bas partout ailleurs en Abitibi, et même au Québec en général.
Les photos prises de ce côté du pont étaient plus difficiles à réussir à cause du soleil.
Le fossé est creux à côté du pont Alphonse-Normandin mais je voulais un cliché dans un angle différent alors je n’avais pas le choix de m’y aventurer.
Selon l’article que vous pourrez lire plus bas, le pont Alphonse-Normandin n’aurait pas été repeint depuis 1983, ce dont je doute un peu à en juger par l’état de la peinture.
Terminons cette série de photographies par une pose un peu plus artistique.
Photo : Léo Bonin
Voici le pont Alphonse-Normandin en 1996 alors que la charge maximum affichée était encore de 12 tonnes. On remarque que le pont couvert n’a pas tellement changé en près de 15 ans.
Photo : Gérald Arbour
Une photo d’archives de ce pont couvert prise en 1980. On peut dire que le pont Alphonse-Normandin vieillit très bien.
En prime, un petit clip récent de 30 secondes du pont Alphonse-Normandin.
St-Dominique veut déménager son pont couvert
Par Martin Guindon
Il serait converti en centre d’interprétation
Le comité du pont couvert Alphonse-Normandin de St-Dominique-du-Rosaire aimerait relocaliser celui-ci au parc municipal Amédée-Dionne pour le convertir en centre d’interprétation sur les ponts couverts. Une idée qui ne plaît toutefois pas aux défenseurs du patrimoine.
Le projet en est à ses premiers balbutiements. Répondant à l’invitation du directeur territorial du ministère des Transports (MTQ), Yves Coutu, le comité lui a soumis trois propositions, le 28 juin dernier. La capacité du pont, qui permet au chemin Lavoie Ouest d’enjamber la rivière Davy, est limitée à 8 tonnes et a besoin d’importants travaux de restauration qui n’augmenteraient sa capacité portante qu’à 10 tonnes.
«C’est un problème pour nous, parce que nous sommes les seuls résidents enclavés de l’autre côté du pont. Même à 10 tonnes, le camion de vidange, le livreur d’huile, les pompiers et les équipements de déneigement ne peuvent passer», explique Pierre Galarneau.
Lui et sa conjointe, France, refusent d’abandonner leur maison et leurs terres. Ils voient d’un bon œil ce projet de centre d’interprétation. «Ce serait un bel attrait touristique pour la municipalité et ça permettrait de mieux faire connaître l’histoire des ponts couverts», précise France Galarneau.
Photo : Martin Guindon
Prêt à l’étudier
Des trois propositions soumises à la direction territoriale du MTQ, c’est celle de la relocalisation du pont couvert au village, avec la construction d’un nouveau pont de remplacement en acier-bois, qui semble avoir retenu le plus l’attention. Le comité suggérait aussi l’aménagement d’un chemin de détour et la construction d’un nouveau pont acier-bois en déplaçant le pont couvert un peu plus loin sur la rivière.
«C’est une avenue que l’on peut regarder. Il n’y a rien à cet effet dans les orientations du ministère. On a invité les gens à nous présenter une demande en bonne et due forme. La direction des structures, à Québec, devra prendre position. On ne cherche aucunement à se départir du pont couvert, au contraire, il est de notre responsabilité de le restaurer et de l’entretenir. Il ne figure tout simplement pas dans nos priorités pour le moment», confie Luc Adam, porte-parole régional du MTQ.
Déraciner un pont
L’idée est toutefois loin de plaire à un ardent défenseur du patrimoine des ponts couverts, Gérald Arbour. «Ce n’est vraiment pas à ça que ça sert, dénonce-t-il d’entrée de jeu. Pourquoi on n’exproprie pas simplement le dernier résident? Ou qu’on ne déplace pas le pont couvert sur la rivière pour en construire un nouveau?
«On va sacrifier un bien commun qui a servi à beaucoup de gens pour en faire un centre d’interprétation hors de son contexte, et dont la viabilité est loin d’être assurée? On ne peut pas déraciner ainsi un pont qui est encore fonctionnel. C’est insensé», a-t-il renchéri.
Source : http://www.valleedeloramosregion.ca
Le pont Alphonse-Normandin fait beaucoup parler de lui en ce moment en Abitibi-Témiscamingue...
jeudi 5 août 2010
Alphonse-Normandin : un pont couvert qui fait jaser