Ajout du pont Gibson dans la section des ponts couverts disparus. Venez découvrir ce magnifique pont couvert estrien disparu il y a déjà 22 ans. Ce charmant pont couvert possédait plusieurs caractéristiques distinctes qui lui donnaient un cachet bien particulier. Comme c’est bien souvent le cas, le feu est encore responsable de cette lourde perte. Allons à la rencontre du pont Gibson,  un grand disparu loin d’être oublié.

Photo : Gérald Arbour

Le pont Gibson a été construit en 1888 à Melbourne en Estrie. Ce pont a été érigé par la firme William Hood & Son au coût de 1138.00$. D’une longueur de 88 pieds, il permettait d’enjamber la rivière au Saumon.

Photo : Gérald Arbour

Le pont Gibson avait du lambris vertical à baguette et un portique particulier. Il était assemblé à l’aide de chevilles de bois et la toiture était en bardeaux. On retrouvait dans le pont des jambes de force taillées dans un pied d’arbre.

Photo : Gérald Arbour

Le pont Gibson était fermé à la circulation depuis 1965. Il était la propriété d’une fondation privée qui l’avait acquis pour la somme symbolique de 1$. On retrouvait sur le site du pont une halte routière provinciale.

Photo : Gérald Arbour

Les vandales de la région avaient choisi cet endroit isolé pour traîner, faire des feux et boire. La rumeur raconte aussi que ce pont était le lieu de rassemblement d’un groupe de motards. On songeait à déménager le pont pour le mettre sur un site plus sécuritaire à Windsor. Ci-haut, une carte postale montrant le pont Gibson.

C'est dans la région du pont Gibson qu'il était possible de voir la scène reproduite à l'endos de l’ancien billet de 2$ en papier de 1954.

Photo : La Tribune, Guy Marchand

Le pont Gibson a été incendié le 20 août 1988. Il s’agit encore une fois d’un acte criminel. Ce pont célébrait cette même année son centième anniversaire.

Collection : Gérald Arbour

Un calendrier de 1985 avec en vedette le pont Gibson.

Pour terminer, voici un article qui avait été publié 2 jours après l’incendie du pont Gibson.

Pont centenaire perdu dans un incendie présumément criminel.

(Suite)

Source : La Tribune, Sherbrooke, lundi 22 août 1988.